Derrière le même uniforme, celui de sapeur-pompier volontaire, il y a des femmes et des hommes au profil varié. Ils travaillent en extérieur ou derrière un bureau, sont parents au foyer, engagés en famille, dirigent des équipes, sont employés, indépendants ou étudiants… Découvrons un panel de nos sapeurs qui ont répondu à deux questions: Ce qui les a motivés à rejoindre les pompiers et les liens qu’il y a, ou pas, avec leur profession.
Jean-Frédéric, viticulteur
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« Pompier, c’est une passion depuis petit. J’aime la variété des interventions, surtout au DPS à Morges, et être utile dans la ville où j’ai toujours habité. Ma formation de viticulteur me sert aux pompiers pour le côté terrain (manuel). A l’inverse, les formations suivies en caserne m’ont apporté une plus grande confiance en moi, un bon esprit d’équipe et l’intérêt de toujours vouloir en apprendre davantage. Chaque intervention et exercice sont utiles pour la vie de tous les jours. »
Annabelle, juriste
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« J’ai rejoint les pompiers d’abord par curiosité, et je suis restée. J’y suit même revenue après un déménagement, surtout pour l’esprit d’équipe. La possibilité d’acquérir de nouvelles compétences est aussi quelque chose que j’apprécie beaucoup. Mon activité professionnelle est très différente de ce que je fais aux pompiers. En tant que juriste, je travaille souvent seule et j’ai toujours du temps pour me préparer. C’est tout le contraire d’une intervention où il faut être réactif pour s’adapter aux circonstances. Ce n’est donc pas facile pour moi, mais d’autant plus intéressant! »
Matthieu, étudiant
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« À l’âge de 8 ans, j’ai commencé ma formation chez les jeunes sapeurs-pompiers où j’ai appris les premières notions de ce métier, mais aussi l’esprit de corps et le respect de l’autre. Il était naturel pour moi de continuer lorsque j’ai atteint ma majorité, d’abord au DAP de Saint-Prex, puis au DPS. J’apprécie tout particulièrement le service rendu à la population, et la possibilité d’aider son prochain, action que je retrouve dans ma formation actuelle d’étudiant infirmier. Pour moi, ces deux métiers se retrouvent, autant dans l’action face à une urgence que dans le travail en équipe. »
Fabrice (agent de sécurité) et Raphaël (charpentier), frères
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Fabrice (à gauche): « Ce qui m’a motivé à rejoindre les pompiers c’est de pouvoir venir en aide et de rendre service à nos citoyens. Notre père était aussi pompier et c’est lui qui nous a transmis l’envie de rejoindre le SDIS. J’aime la cohésion, la diversité des interventions et le fait d’avoir la chance de pouvoir continuellement se former avec du matériel au top. Étant agent de sécurité dans un milieu médico-social, je retrouve quelques similitudes lors de certaines interventions. Il est évident que les formations et les interventions m’amènent un plus dans ma profession lorsque qu’il y a des interventions en lien avec les sapeurs-pompiers d’entreprise. Ma profession m’aide pour les pompiers lors d’interventions délicates avec des gens dans la panique ou dans la détresse. »
Raphaël (à droite): « Depuis notre enfance, on allait toujours regarder les exercices des pompiers au village de Lully où notre papa faisait partie du corps local. C’est au repas des jeunes citoyens que j’ai signé mon entrée. En intervention ou en exercice, on en apprend toujours car chaque intervenant apporte ses connaissances. Venir en aide aux personnes est très gratifiant. Étant charpentier, mon métier m’apporte une bonne connaissance des bâtiments, surtout au niveau de la toiture et à l’inverse les pompiers m’ont appris à tirer le meilleur de chacun pour développer une bonne dynamique de groupe. »
Eric, entraîneur principal
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« J’ai rejoint les pompiers en emménageant à Chigny, convaincu par un ami. Aujourd’hui j’interviens au DPS de Morges. Ce qui me plaît c’est de pouvoir rendre service et que chaque intervention est totalement différente. Mon travail et les pompiers ont des similitudes et les deux formations sont utiles l’une à l’autre, notamment pour ce qui est du management. Dans chaque activité je retrouve l’esprit d’équipe, l’entraide… Être sportif c’est également un avantage pour être porteur d’appareil respiratoire et connaître notre corps lors d’un effort physique. »
Alain, employé communal
« A 18 ans, pour moi, il n’y avait rien de plus normal que de faire partie des pompiers dans un petit village (Buchillon). Puis, on se prend au jeu pour la bonne cause et on termine commandant d’un corps villageois. Depuis, les communes se sont regroupées et j’ai intégré le DPS de Saint-Prex.
Il y a des similitude entre mon travail d’employé communal au service de la voirie et les pompiers. Dans les deux cas on apporte quelque chose à la population. De plus, tout ce que j’apprends aux pompiers me sert aussi au travail et vice versa. »
Frédéric-Auguste, notaire
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« En soi, les pompiers ne m’attiraient pas forcément. Au début, c’était surtout un moyen de rendre service à notre village, d’être un citoyen engagé localement. Cela m’a ensuite permis de connaître du monde au village et de créer un esprit solidaire et sympathique. Pompier volontaire, c’est très différent de mon travail… Mais ce que j’apprends aux pompiers me donne le sentiment d’être davantage capable de gérer des événements extraordinaires qui pourraient survenir dans ma vie de tous les jours. »
Géraldine, assistante administrative
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« J’ai rejoint les pompiers grâce à une campagne d’information sur mon lieu de travail. Jusque-là, je pensais qu’il s’agissait d’une affaire de pros et… de « gros bras ». Quand j’ai découvert tous les profils et tâches possibles, j’ai sauté le pas: c’était l’occasion de me rendre utile pour la collectivité et de m’intégrer un peu plus dans mon entreprise et dans ma commune, où je résidais depuis peu. Ayant une formation de travailleur social, j’ai toujours eu des activités au service de la population. Après une réorientation professionnelle, c’était une belle façon de renouer avec cet engagement citoyen. Il y a une complémentarité stimulante entre mon travail actuel (assistante dans un service juridique) et mon activité de pompier: il faut avoir l’esprit d’équipe, être organisée, réactive, avoir toujours en tête le cadre dans lequel on agit… Avec l’effort physique et la sueur en plus côté pompier! »
Jean-Luc, technicien ambulancier
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« Ce qui me plaît et m’a motivé à rejoindre les sapeurs-pompiers, ce n’est peut-être pas très original, mais c’est d’être au service de la population et de pouvoir me rendre utile. Mais également d’exercer une activité complémentaire à celle de mon métier d’ambulancier. Au niveau des différences ou similitudes, le pompier est souvent confronté aux éléments (eau et feu), alors que l’ambulancier est au contact des personnes, à qui il assure les soins d’urgence. Dans tous les cas, il y a une situation de détresse, voire d’urgence. Et tous deux doivent gérer le stress et l’imprévu. D’où l’importance de la formation continue et de l’instruction. En ce qui me concerne, les différentes missions sont complémentaires. Je peux tantôt être amené à mettre en avant mes connaissances médico-techniques d’ambulancier dans le cadre d’une mission sapeur-pompier, tantôt anticiper le rôle et les moyens des sapeurs-pompiers lors de la prise en charge d’un patient en collaboration avec ces derniers (par exemple lors d’une désincarcération ou d’une assistance/évacuation sanitaire). Au final, quels que soient l’uniforme et l’intervention, j’aime être là pour celles et ceux qui en ont besoin, telle la devise du service d’incendie et de secours où j’ai fait mes armes: «Nous veillons toujours sur vous!».
Emilie (éducatrice en formation) et Mathieu (peintre en bâtiment), mariés
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Emilie: « Ce qui m a motivé à rejoindre les pompiers, c’est le fait d’être utile, de faire une activité à coté du travail, d’apprendre de nouvelles choses, de nouvelles techniques. C’est mon mari qui m’en a parlé au début de notre relation et j’ai eu envie de me lancer pour me dépasser. Concernant mon job, mon expérience aux pompiers est un plus car je vais pouvoir aider ma directrice dans nos tests incendies en observant la démarche. »
Mathieu: « J’ai commencé les pompiers par curiosité. Mais j’étais également à la recherche d’une activité physique, avec de l’adrénaline et surtout avec un fort esprit de groupe. Autant mon travail m’a apporté certaines facultés manuelles qui sont bien utiles au sein des pompiers, autant dans le sens inverse, ce que j’apprends aux pompiers m’apporte dans mon travail. Tels que la direction d’une équipe et le fait d’être plus calme et réfléchi lorsque je rencontre des problèmes. »
Jonathan, employé communal
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« La nouveauté et l’opportunité m’ont motivé. Les interventions sont variées et on a toujours à apprendre quelque chose ou de quelqu’un, cela me plait beaucoup. Concernant d’éventuels liens avec mon travail, d’une certaine manière oui, le service à la population, les imprévus, etc. font partie du quotidien d’un employé communal. Ma formation m’aide surtout à avoir plus d’aisance avec l’utilisation et la manipulation du matériel et des machines et je pense que la formation de pompier ainsi que l’expérience qui ira avec peut m’apporter beaucoup dans le travail. »
Corentin, garde-frontière
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« Je voulais rester dans l’action après mon service militaire. Sapeur-pompier est une activité qui bouge mais surtout utile en tout temps, avec de l’engagement réel. Mon travail et les pompiers sont des activités complémentaires. Une des seules choses en commun est la conduite d’urgence. »
Sarah, doctorante en droit
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« J’étais dans le domaine des soins avant et je voulais retrouver une dimension plus altruiste, qui m’a manqué pendant mes études. Rendre service à l’autre et à la communauté. Se rendre utile là où j’en ai la possibilité. C’est ainsi que j’ai rejoint les pompiers. Ce sont deux mondes diamétralement différents et c’est ce contraste qui me plaît. Avec les SP j’acquière un esprit pratique qui a tendance à me faire défaut à force de passer du temps le nez dans les livres. On y apprend aussi à faire confiance et à pouvoir compter sur les autres. »
Yves-Marc (collaborateur communal) et Derick (enseignant), père et fils
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Yves-Marc (à gauche): » L’aide à autrui et l’esprit d’équipe, voici ce qui m’a motivé tout au long de ma carrière de sapeur-pompier. L’apprentissage que j’ai commencé à Monnaz, où mon papa était pompier, s’est poursuivi à Morges. Cette étape donnée par les plus expérimentés est un élément clé dans la formation du sapeur-pompier. Le don de son temps est une autre étape qui a jalonné ma carrière en passant par différents postes et responsabilités. Bien entendu, au fil des ans, il y a des moments plus pénibles à endurer, mais après plus de 30 ans je n’ai pas de souvenirs de mission non remplie. Puis arrive la retraite, l’étape où il faut couper certaines attaches au niveau de l’intervention et de vos fonctions. Je profite de ces lignes pour dire MERCI à tous les sapeurs-pompiers, hommes et femmes, du SIS Morget pour leur investissement sans compter. Ma famille est aussi un pilier de la durée de mon investissement, je suis fier de ma femme et de mes deux garçons qui m’ont soutenu et supporté pendant de nombreuses années. Mon bagage de connaissances pompier et instructeur fédéral m’a beaucoup aidé dans mon travail de responsable des bâtiments de la ville de Morges. Le sens des priorités, la conduite, le tourné vers l’avenir, me permet d’évoluer dans un cadre de travail agréable et motivant. Cette dualité pompier volontaire et métier du bâtiment est une excellente composante qui m’a permis d’éviter des accidents dans mes interventions. »
Derick (à droite): « Bip, Bip, Bip.. ça sonne ! Je sors du lit et j’enfile mes habits. Devant ma chambre, mon père est déjà prêt au départ avec ses clés avant même que je puisse mettre mes chaussures. Je suis encore à la traine mais… 25 ans d’expérience nous séparent. Ce sens d’entraide qui débute déjà à la maison, je le retrouve durant les exercices et interventions en étant dévoué à apprendre et à appliquer nos acquis avec cette pluralité de pompiers qui viennent de différents milieux professionnels. Notre force vient de cette diversité de fonctions. Chacun peut apporter des éléments de réflexions supplémentaires dus à ses expériences. Ayant tout juste terminé ma formation d’enseignant, j’ai appris à analyser des situations qui posent problème et agir en conséquence. Ceci m’est d’une grande aide dans le cadre des pompiers lorsque nous sommes face à une problématique. Mais les pompiers m’apportent aussi beaucoup dans mon métier. J’ai découvert des phénomènes naturels et techniques que j’ai pu transférer pour en faire un contenu d’apprentissage pour mes élèves. »
Pierre-Yves, propriétaire d’un Surf Shop et coach pour sportifs et employés de PME
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« Ce sont des copains avec qui je faisais du sport qui m’ont encouragé à rejoindre les pompiers. L’aspect technique, le côté urgent et parfois complexe des interventions me plaisent. Clairement, il y a régulièrement des situations où l’expérience acquise dans un domaine sert à l’autre. »
Pierre-Yves a su et sait motiver de nombreux jeunes à s’engager aux pompiers, tel Eric.
Eric, producteur et réalisateur associé
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« Adolescent, et jusqu’il y a pas si longtemps, j’ai travaillé pendant les vacances d’été au Surf Shop de Pierre-Yves. C’est donc en le côtoyant et en écoutant ses anecdotes de pompiers que je m’y suis intéressé. De temps en temps, il partait à toute vitesse en plein milieu d’une discussion avec un client, et nous on tenait la boutique pendant son absence. Il revenait quelques heures plus tard, le sourire aux lèvres du devoir accompli. Avec plusieurs collègues, arrivés à nos 18 ans on s’est présenté au recrutement. D’apparence ces deux activités semblent assez opposées: mon travail de producteur et réalisateur n’est pas vraiment manuel, ni physique. Mais sur certains points les deux sont très proches: Je dois coordonner une équipe conséquente, composée d’individus avec des capacités, métiers, et enjeux différents, pour œuvrer tous ensemble et dans la même direction. Le tout avec de nombreuses contraintes (temps, budget, résultats, etc.) et souvent une relative notion d’urgence. »
David, père au foyer et permanent
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« J’ai baigné dans le monde sapeur-pompier depuis petit. C’est donc tout naturellement que je me suis engagé à l’âge de 18 ans. J’aime les valeurs que véhicule cette corporation, comme la camaraderie ou l’esprit de corps. L’opportunité d’acquérir de nouvelles connaissances est aussi un élément qui rend cette activité particulièrement intéressante et qui me plaît énormément. J’ai la chance de pouvoir travailler à temps partiel à 50% au sein du SIS en tant que permanent (avant j’étais cadre administratif), ce qui me permet de conjuguer passion et activité professionnelle. Le reste du temps, j’ai aussi la chance d’être papa au foyer. Je m’occupe de mon fils et des différentes tâches inhérentes à notre foyer et vie de famille.
Miguel (designer), Isabel (ingénieure en supply chain) et Andrés (architecte), soeur et frères
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Le trio: « Nous avons tous les trois commencés au sein du corps des pompiers de Vufflens-le-Château, motivés par un esprit de découverte et d’engagement au sein de notre communauté. Nous, Andrés et Isabel, avons ensuite fait le pas de rejoindre le DPS de Morges. Les pompiers nous permettent de sortir de notre quotidien et de notre zone de confort. Chaque intervention est différente et on a la chance de vivre des expériences uniques, une leçon est à apprendre pour chacune d’elles. Les limites personnelles sont parfois repoussées. En ayant tous suivi de longues études, et exerçant aujourd’hui un travail plutôt théorique, les pompiers nous permettent de mener une activité plus pratique où une action rapide, spontanée et à la fois précise est souvent la clé. Andrés étant architecte, ses connaissances du feu et du bâtiment se complètent tant dans le milieu de la construction que dans celui des sapeurs. Aux pompiers nous nous exerçons en équipe et en situation de stress, une compétence qui nous est très utile pour notre quotidien, spécialement dans le cadre de nos activités professionnelles respectives. »
En découvrant ces profils, vous vous dites « moi aussi »?
En dehors de quelques conditions (18 ans révolus, bonne condition physique), il n’y en a aucune ayant un lien avec la formation initiale ou le métier pour devenir sapeur-pompier volontaire. Les compétences de chacun-e sont une richesse appréciée aux pompiers. N’hésitez pas à prendre contact avec la caserne principale au 021 801 65 55 pour en savoir davantage sur le rôle d’un pompier volontaire. Tous les profils nous intéressent et encore davantage si vous pouvez intervenir de jour.
La presse ou nous-même avons déjà consacré quelques articles à certains de nos volontaires, (re)lisez-les:
Portrait de la famille Mages
Charlotte Fighera, 1ère femme du SIS Morget à occuper un poste clé. Notre article, ceux de la presse.
Gaël Zbinden et Yves-Marc André, responsables de la formation.
Thierry Charrey, notre nouveau commandant, notre interview en vidéo, ceux de la presse.
Et tant d’autres à retrouver sur www.sismorget.ch