Un demi siècle pour l’une de nos casernes

La caserne du feu. Un bâtiment qui a pour vocation principale d’y ranger véhicules et matériel, toujours prêts en cas d’intervention. Mais une caserne, c’est bien plus que cela. C’est un lieu de vie où de nombreux moments se passent, se vivent, se partagent et se racontent. Car les pompiers forment une corporation où un panel varié de citoyen-ne-s se rejoignent pour un but commun: porter secours à son prochain. Alors que dans leur quotidien respectif, ils n’ont, parfois, jamais l’occasion de se côtoyer.

Regroupant 29 communes, le SIS Morget compte donc plusieurs casernes ou local du feu. A ce jour, nos pompiers volontaires partent s’exercent ou en intervention – selon où est situé le sinistre – depuis Aclens, Apples, Colombier, Denges, Lully, Morges, Saint-Prex, Villars-sous-Yens, Vufflens-le-Château et Yens. Certaines casernes sont récentes, telle celle de Saint-Prex, inaugurée le 1er octobre 2016, d’autres plus anciennes, voire très anciennes. Sans connaître par coeur le jour d’inauguration de chacune, celle de Morges, la principale de notre SDIS, a été inaugurée il y a 50 ans, soit le 19 juin 1970. Elle n’est probablement pas la plus ancienne, mais il s’agit de la plus grande de notre secteur.

Un demi siècle important pour certains. Cependant, il est difficile en cette période de Covid-19 d’organiser un rassemblement, surtout pour des membres des premiers secours qui mettent tout en oeuvre pour être toujours prêts à répondre à une alarme, mais aussi, et surtout, éviter de se retrouver préventivement en quarantaine. Pour marquer le coup le jour J, 50 ans après, soit vendredi 19 juin 2020, les drapeaux ont été hissés, les véhicules sortis et une photo un demi siècle plus tard a été prise.

Cette caserne, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, a nécessité des années de patience jusqu’à pouvoir y déplacer véhicules et matériel. En effet, celle à l’avenue Louis-de-Savoie (au grenier bernois), la toute première, était devenue vétuste et bien trop petite. « Nous pouvons ainsi avoir désormais la conscience tranquille, puisque nous serons en ordre avec la loi et le règlement cantonal qui, depuis 1917, exige que « le matériel des sapeurs-pompiers doit être remisé dans des locaux secs et bien aérés, si possible éloignés d’autres bâtiments et affectés uniquement à la défense contre l’incendie » », avait déclaré le syndic Luc-Etienne Matile lors de son allocution du 19 juin 1970. 


Si l’histoire des pompiers vous intéresse, la Fondation Bolle et le Musée Alexis Forel leur dédient une exposition « Du tocsin au 118 » – du 20 mai au 13 septembre, à Morges.