Fin 2017, le SIS Morget a fait l’acquisition de la sangle Multifonction RhinoEvac (tracter comme un RHINOcéros et EVACuer un binôme ou une victime). Elaborée par un sapeur-pompier français, elle peut être engagée pour transporter du matériel, assurer une échelle en appuis, tracter un intervenant ou une victime inconsciente. Mais cette sangle ne sera jamais utilisée pour effectuer un point fixe, ni pour se suspendre ou pour lever des charges. D’une longueur de 1,65 mètre, la sangle se compose d’une poignée de traction à une extrémité, et à l’autre d’un mousqueton large à vis aisément manipulable avec des gants feu.
Afin de savoir utiliser correctement ce nouveau matériel, les porteurs d’appareil respiratoire du SIS Morget ont été formés, début février, par le Plt Ruben Romero. Selon lui, cette sangle «facilite grandement la mise en œuvre de nombreuse techniques par un sapeur devant sortir son binôme inconscient ou par l’équipe RIT (Rapid Intervention Team), soit celle qui partira en mission de sauvetage si un sapeur est bloqué/perdu dans un sinistre, lors de sauvetage d’intervenants en difficulté. En prenant en compte qu’un pompier de 80 kg inconscient et équipé de sa tenue feu et de son appareil respiratoire n’est pas une masse facile à déplacer, qui plus est en situation difficile, cette sangle a été conçue pour améliorer l’efficacité des techniques existantes». Après avoir vu et revu les techniques de tractages d’intervenants et de civils inconscients, le deuxième module a été constitué de techniques de transport de matériel.
La RhinoEvac permettra tant de tracter une victime lors d’une progression à quatre pattes (lors d’un plafond de fumée bas, par exemple) ou en position verticale (monter ou descendre des escaliers tout en ayant l’usage de ces deux mains pour se guider ou s’assurer). Comme les porteurs d’appareil respiratoire ont pu le voir lors du premier recyclage APR de l’année, la sangle pourrait aussi servir, portée en bandoulière, à transporter disqueuse, tronçonneuse afin d’évoluer les mains libres sur une échelle ou un toit. «En dehors des trois règles de non-utilisation – à savoir ne pas se suspendre, donc pas effectuer de point fixe, ne pas lever de charge et que ce n’est pas un équipement de protection individuelle -, cette sangle n’a de limite que l’imagination de l’intervenant, du moment que la sécurité de son utilisateur, des collègues et des victimes ne soit jamais compromise», souligne le Plt Ruben Romero. A souligner encore que cette sangle est un un très bon complément à l’anneau cousu fourni par l’ECA.