« Au mois de juin, j’étais là, à donner de mon sang, et je me suis dit que ce serait bien qu’on soit le plus de monde possible », raconte Thierry Mamin qui effectue ce geste depuis 27 ans. Pompier depuis de nombreuses années, il pense tout naturellement à en parler à ses collègues volontaires du SIS Morget. C’est ainsi que mardi 24 octobre 2017, 18 sapeurs se sont rendus aux foyers de Beausobre, à Morges, pour donner de leur sang.
Ce nombre peut paraître peu en comparaison aux plus de 300 pompiers que compte le SIS Morget, mais c’est un pourcentage qui reflète la réalité puisque seulement 5% de la population donne de son sang. A relever que les critères pour être éligible au don de sang sont nombreux et strictes. De loin pas tout le monde peut ainsi tendre le bras.
Premier don
Parmi les sapeurs, il y en avait cinq qui effectuaient ce geste pour la toute première fois. « Cela fait un moment que j’y pense, mais y aller tout seul me tentais un peu moins. Là, c’était l’occasion. C’est l’effet pompier, témoigne Nicolas Desarzens. Et ça a été nickel, je reviendrai! » Pour Alexei Simonov, la première fois s’est aussi bien passée: « Je pensais ressentir quelque chose durant la prise, mais non. C’est à refaire ». Du côté des habitués, Alice Gachet, qui normalement se rend directement au centre à Epalinges, n’a pas hésité à jouer le jeu de la solidarité avec ses collègues. « J’ai une vie saine, autant en faire profiter », lâche-t-elle.
Une démarche des volontaires qui n’est pas passée inaperçue, puisqu’ils avaient tous revêtu la tenue des pompiers. « Je trouve que c’est une super idée », s’est réjouit Isabelle Desarzens, responsable d’équipe. Malgré tout, tant elle que la présidente des Samaritains, Catherine Sutter, restent inquiètent pour l’avenir. « Il y a 25 ans, nous livrions entre 600 et 700 poches de sang. En juin, nous en avions seulement 250, soulève Catherine Sutter. Le problème c’est que les gens voyagent, se font des piercings, des tatouages, changent de partenaires sexuelles… ». Autant d’actions qui engendrent automatiquement un délai d’attente prolongé.
Quelques informations sur le don de sang
Une femme peut donner de son sang maximum trois fois par an, un homme quatre. L’action peut se faire entre les 18 et 75 ans, toutefois, un nouveau donneur ne peut pas débuter au-delà de ses 60 ans. Les profils recherchés sont aussi variés que possibles, car « maintenant ils vont regarder jusque dans les sous-groupes, donc plus loin que AB+ ou O-, afin que le sang soit le plus proche de celui du receveur », explique Isabelle Desarzens.
Pour davantage d’informations sur qui peut donner, ce qui est prélevé et ce qui est fait du sang: www.transfusion.ch
Séances de don en 2018 à Morges: 27-28 février, 3-4 juillet et 9-10 octobre.
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