Christian André fête en 2016 ses 25 ans d’engagement aux sapeurs-pompiers. Son portrait à lire dans le numéro de La Balise sorti le 26 août 2016.
« Articles sur la transition Cibest – SIS Morget et Christian André »
Un quart de siècle de volontariat
En 25 ans d’engagement volontaire aux sapeurs-pompiers, et à l’image de nombre de ses confrères, Christian André a amassé de nombreux souvenirs. «L’intervention la plus gigantesque, c’est quand la ferme des Solliard a brûlé. Je suis triste pour ce qu’il leur est arrivé, souligne Christian André qui était chez lui quand il a reçu l’alarme en ce soir du 14 juillet 2014. Depuis sa chambre, il a vu l’aula lumineuse des flammes et entendu les crépitements. Il a tout de suite compris que c’était grave. Nous étions trois à arriver en premier à la caserner. Sur place, l’un est parti en reconnaissance, l’autre a commencé à mettre en place le dispositif d’extinction et je me suis occupé d’alimenter le tonne-pompe en attendant les renforts. Chacun savait où était sa place grâce aux entraînements qui nous apprennent à être structuré. Parfois un regard suffit pour se comprendre.»
Au fil des ans et des formations suivies par les sapeurs, Christian André a appris notamment à régler la circulation routière en cas d’accident, aux manières de maîtriser un feu selon ce qui brûle ou encore à l’importance de la sécurité pour tous. Des notions qui lui ont servi dans son quotidien que ce soit dans son garage ou lorsqu’il s’est retrouvé sur le lieu d’un accident routier.
Le hasard des rencontres
Les pompiers, le garagiste de Yens ne rêvait pas particulièrement de les rejoindre. Le hasard des rencontres fait que 25 ans après ses débuts, il est toujours engagé. «J’avais 24 ans, je venais d’emménager à Buchillon, des amis m’ont dit viens, c’est sympa. C’était une manière pour moi de m’intégrer. Le côté camaraderie m’a beaucoup plu, explique-t-il. Et ce qui m’enjoue le plus, c’est l’hydraulique; comment transporter l’eau. Quant au feu, j’en garde un très fort respect.»
Comme nombre d’autres volontaires, l’habitant de Saint-Prex a également vécu les évolutions de ces quinze dernières années, passant d’un corps villageois, à un regroupement de trois communes et, depuis 2012, au grand corps qu’est le SIS Morget et ses 29 communes. Cet agrandissement lui a permis de découvrir de nouveaux engins, mais aussi d’effectuer son permis C1. Aujourd’hui, il a le grade de lieutenant et depuis un an, a choisi, avec un collègue, de se retirer du détachement de premier secours pour une transition en douceur. Deux places pour la relève se sont ainsi libérées. Le garagiste est désormais rattaché au détachement d’appui, alarmé que lors de gros événements et ayant comme rôle de venir en soutien et en aide aux autres. «Ce choix de nous retirer gentiment, est aussi pour éviter qu’à 50 ans, du jour au lendemain, il n’y ait plus rien, rideau», image Christian André.