Cédric Blaser fête en 2016 ses 25 ans d’engagement aux sapeurs-pompiers. Son portrait à lire dans le 26e numéro de Vufflinfos sorti le 26 août 2016.
« Etre pompier, c’est aussi une aventure humaine »
« Etre pompier, c’est aussi une aventure humaine »
Depuis 25 ans, le Vufflanais Cédric Blaser, 44 ans, est engagé dans le corps des sapeurs-pompiers volontaires. «Quand j’étais gamin, tous les papas étaient sapeurs et on leur courrait dans les jambes lors des exercices. A 18 ans, c’était donc normal pour moi d’intégrer les pompiers qui sont une forme de société locale», raconte ce mari et père de trois garçons. Durant ce quart de siècle écoulé, l’organisation et la fonction ont évolué. Il se souvient avoir porté très longtemps la combinaison bleue, la ceinture orange et le casque noir avec la grande bavette derrière. «Quand j’ai commencé, ils venaient de retirer les casques en métal», raconte-il. Vufflens-le-Château a reçu son premier véhicule il y a une dizaine d’années. «Avant, les agriculteurs mettaient à disposition un de leur tracteur, puis leur 4×4 ou la camionnette d’un entrepreneur, par exemple. Et jusqu’au début des années 1990, la sirène du village sonnait en cas d’alarme».
La solde investie dans un repas
Au fil des ans, la structure a également été revue. D’un corps villageois, les pompiers volontaires de Vuffflens-le-Château ont ensuite collaboré avec ceux de Chigny. «L’un des exercices annuel se déroulait toujours à Chigny et était suivi d’un repas, composé, durant quelques années, d’une boîte de… thon», lâche en clin d’œil cet enfant du village devenu arbori-viticulteur. Puis, en 2012, le corps de Vufflens-Chigny est intégré dans le nouveau Service de Défense Incendie et Secours du SIS Morget. Malgré les changements d’organisation et de manière de fonctionner que cela implique, Cédric Blaser est resté actif au sein des pompiers. «Car nous faisons partie d’un groupe, on s’entend bien et c’est l’occasion de croiser des villageois que l’on ne voit pas autrement. Mais être sapeur, c’est aussi rendre service à la population. J’encourage donc ceux qui hésitent à nous rejoindre, car c’est aussi une aventure humaine. De plus, chaque fois que nous sommes habilités à intervenir, peu importe son ampleur, on se retrouve dans des situations peu banales», continue celui qui est aussi lieutenant-colonel à l’armée. Toutefois, il y a un élément qui n’a pas changé, malgré le nouveau regroupement, c’est que les Vufflanais ne touchent pas la solde des pompiers, la somme est directement investie dans un repas pris en commun après chaque exercice.
Si les Vufflanais sont appelés une dizaine de fois par an pour des interventions, son souvenir le plus mémorable reste le dernier exercice sous la direction du commandant Etienne Perey, il y a une dizaine d’années. Le château a été le théâtre d’un feu imaginaire où des fumigènes avaient été utilisés et la grande échelle sortie. Les sapeurs ont vu les choses en grand et n’ont pas lésiné sur la fumée qui a été aperçue loin à la ronde. A tel point que la centrale du 118 a reçu de nombreux appels. «Les gens étaient convaincus que le château brûlait. Nous avions averti la centrale de l’exercice, mais ils ont fini par nous appeler pour être certain que cela en soit bien un. On avait fait le buzz», sourit Cédric Blaser.